Quand on cherche dans le dictionnaire « tanuki », on tombe sur chien viverrin. Et souvent, on n’est pas plus avancé, car chez nous cet animal n’est pas vraiment commun (c’est le seul canidé qui hiberne…voilà !).

Au Japon, par contre, il peut nous arriver de le croiser au fond du jardin, ou sur les routes de campagne, comme on croiserait un blaireau. Et c’est un animal très présent dans le quotidien et le folklore japonais.
 
Si tu es déjà allé au Japon, tu as sûrement rencontré des statues de tanuki, ou peut-être en as-tu vues dans des films ou des dessins animés japonais ? Les statuettes de tanuki sont vraiment partout puisqu’elles servent aussi de porte-bonheur, et les japonais adorent ça.
 
Mais que représente le tanuki ?

C’est un yôkai, c’est-à-dire une créature surnaturelle, un monstre, qui peuple les légendes et les contes japonais depuis longtemps. Il existe des quantités de yôkai puisqu’au départ ils ont été inventés pour donner une explication rationnelle à des phénomènes qui ne pouvaient s’expliquer. Comme par exemple les catastrophes naturelles (tsunami), ou les comportements humains mystérieux ou excessifs (folie, gloutonnerie, etc.).
 
Nombre de ces yôkai ont d’ailleurs inspiré les créateurs de Pokemon, et beaucoup d’entre eux sont encore très présents dans les histoires et légendes racontées aux enfants. C’est le cas du tanuki.

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Quelles sont les particularités du tanuki ?

C’est un yôkai qui a le don de prendre l’apparence d’objets, voire d’êtres humains, et il adore faire des farces. Il aime aussi boire du saké en quantité (et il est souvent représenté avec une gourde de saké à la main), ce qui explique sa présence à l’entrée des bars et de certains restaurants, mais il ne paye jamais (dans l’autre main, il porte une bourse vide).

Enfin, et c’est ce qui le rend si drôle, c’est qu’il possède une paire de testicules absolument disproportionnés. Oui, le tanuki a de si gros testicules qu’il peut les utiliser pour faire des tas de choses : se couvrir avec, sauter en parachute, ou jouer du tambour en tendant leur peau, qui parait-il pourrait s’étendre sur une surface de 12 m2 ! (Yôkai, le monde étrange des monstres japonais de Fleur Daugey illustré par Sandrine Thommen aux éditions Acte Sud Junior).
 
C’est un « détail » qui m’avait complètement échappé avant, mais maintenant que je suis au courant, j’avoue ne plus regarder les tanuki de la même façon.

On peut acheter des tanuki de toutes les tailles, et de toute sorte, dans certaines boutiques à Kyoto, et particulièrement dans le village de poterie Shigaraki, à une heure environ de route, où elles sont fabriquées.
 
Au nord-est de Kyoto, il y a également un temple appelé Tanukidani-san Fudō-in, où sont exposées des dizaines de statuettes Tanuki diverses et variées. Par contre, n’y va pas pour elles puisque l’attrait principal du temple se trouve dans les 250 marches d’escalier qui te mènent au sommet, à travers un sentier de montagne calme et sauvage (et par conséquent très peu fréquenté). Les tanuki sont d’ailleurs principalement au début du chemin, puis n’apparaissent plus. Ce temple possède une terrasse construite sur un immense échafaudage de bois, à la maniére de Kiyomizu-dera, et il s’y trouve une cascade qui aurait été un des lieux d’entrainement du célèbre rônin (samouraï sans maître) Miyamoto Musashi autour de 1600. 

Enfin, si tu veux parfaire ta connaissance des tanuki, tu peux regarder Pompoko. C’est un dessin animé où les tanuki doivent lutter pour leur survie face à la destruction de leur habitat par les humains, et où ils usent de leur pouvoir de métamorphose avec brio pour endiguer les projets de construction massive des hommes. Je ne te raconterai pas la fin, mais c’est un dessin animé plutôt drôle (même si dans le fond, le sujet est grave) dans lequel apparaissent également d’autres yôkai (comme le kitsune, renard à sept queues, ou le fantôme sans visage, noppera-bō).
 
Voilà pour le tanuki ! Je suis certaine que la prochaine fois que tu en rencontreras un sur ton chemin, tu ne pourras t’empêcher de sourire. Et peut-être voudras-tu même en ramener un chez toi en guise de nain de jardin ?

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