Cet article avait été écrit en 2015, lors de notre premier séjour de 4 mois à Kyoto. Séjour qui a marqué un vrai tournant dans ma vie: j’avais trouvé mon paradis sur terre, et il fallait que je trouve un moyen d’y retourner ! La graine était semée, elle a mis 3 ans à germer. Slow Kyoto est né, et on espère qu’il fleurira très bientôt !
Kyoto compte parmi les dix villes du monde où il vaille la peine de vivre quelques temps, selon Nicolas Bouvier (citation de Chroniques japonaises). Et nous sommes plus que d’accord avec lui !
Kyoto est une ville de plaisir et de pensée, de rêves et de croyances ; un lieu de contemplation et de méditation, rempli de merveilles grandioses et subtiles ; un site à la fois moderne, traditionnel, mythique, sacré, où les plus hauts accomplissements de l’art reflètent les charmes les plus enchanteurs de la nature. Le goût de Kyoto, Allen S. Weiss
D’abord baptisée Heian Kyô, « capitale de la paix », Kyôto (litt. ville capitale) fut capitale du Japon de 794 à 1868.
9ème ville du Japon par habitants (1 450 000 habitants dont 10% sont étudiants), elle compte 2000 temples et sanctuaires dont 17 inscrits au Patrimoine mondiale de l’humanité par l’UNESCO, et 34 musées, regroupant 20% des trésors nationaux, c’est-à-dire des biens culturels importants d’une valeur exceptionnelle et de portée universelle appartenant au patrimoine culturel matériel de la nation.
C’est donc une ville riche d’un long passé historique, qui bien qu’elle soit aujourd’hui une ville moderne et dynamique, reste garante des traditions et arts traditionnels japonais, cœur culturel et religieux du pays.
Bâtie sur le modèle des anciennes capitales chinoises, la ville est l’une des plus belles du monde, avec ses temples à chaque coin de rue, sa rivière Kamo qui coule nonchalamment entre les roseaux et les touffes d’herbe, parcourue par les canards et effleurée par les hérons, sa multitude de venelles qui se glissent entre les grandes avenues rectilignes, ses petites maisons de bois clair et ses échoppes sombres. Sur l’ensemble, dès que la nuit tombe, et par la grâce de ses étudiants qui viennent s’entraîner au saxophone sur les bords de la rivière et des innombrables petits bars dont elle est truffée, flotte un léger parfum de jazz qui survole la ville et lui donne un charme incomparable. Le goût de Kyoto, Michaël Ferrier
Loin des axes touristiques, c’est une ville calme et silencieuse, un vrai bonheur !
Kyoto c’est aussi la remarquable propreté des rues, les cyclistes sur les trottoirs, les boulangeries aux noms français, les pots de fleurs ornant le devant des maisons et les jardins minuscules mais toujours tellement soignés, les habitations traditionnelles cohabitant avec des bâtiments plus modernes, et la présence d’une rivière ou d’un canal jamais très loin.
Je suis amoureuse de cette ville où tout parait facile malgré la barrière du langage. Il y règne une atmosphère sereine et l’on se sent en sécurité, de jour comme de nuit, entouré de citoyens bienveillants.
Une ville habitée par le sacré, où de nombreuses fêtes, danses et rituels ponctuent le déroulement de l’année, au rythme des saisons et des activités humaines. (D’après Corinne Atlan dans Un automne à Kyôto)
C’est aussi une ville extrêmement agréable à découvrir en famille (lis nos conseils d’itinéraire pour Voyage Family ici). On y trouve des parcs pour enfants à tous les coins de rue, des arbres, des fleurs, et des montagnes.
Et évidemment, des endroits zen pour se ressourcer et méditer en contemplant de magnifiques jardins japonais.
Autant vous dire qu’avant d’en avoir fait le tour il faut des années ! Comme je cesse de le répéter, Kyoto mérite qu’on s’y balade sans empressement, et pour s’imprégner de son histoire millénaire il serait dommage d’y rester moins de quatre jours.
À lire aussi notre article sur les souvenirs à ramener de Kyoto.