Le 5 mai, jour férié au Japon, on célèbre les enfants !
La fête kodomo no hi est en réalité un rite très ancien en l’honneur des garçons, tango no sekku (les filles aussi ont une fête à elle le 3 mars, hina matsuri, mais ce n’est pas un jour férié), aujourd’hui massivement suivi par toute la population japonaise.
Ce jour-là, les familles accrochent dans leur jardin ou à leur fenêtre des bannières en forme de carpes, symboles de courage, de persévérance et de réussite.
Lorsqu’elles sont agitées par le vent, les koinobori semblent être animées, telles les carpes luttant pour remonter le courant. La tradition populaire chinoise de laquelle est issue cette fête voudrait que les carpes ayant réussi cette entreprise soient récompensées en étant changées en dragon.
Ce symbolisme exprime donc le souhait des parents de voir leurs enfants traverser l’enfance avec vigueur et bonne santé, et de “réussir” leur vie.
Illustration tirée du livre An illustrated Guide to Japanese Cooking and Annual Events : la carpe noire au sommet représente le père et la rouge la mère. On ajoute ensuite une carpe par enfant (au départ seuls les garçons étaient représentés). La bannière du haut, avec ces cinq rubans colorés, est censée protéger les carpes des mauvais esprits.
L’autre confiserie, le chimaki est un mochi emballé et cuit à la vapeur dans une feuille de bambou, à la façon des samuraïs qui les emportaient ainsi en guise de snack.
Chez nous il y a la fête des mères, des pères et même des grand-mères. Mais pas celle des enfants. Et c’est dommage ! Ils mériteraient bien eux aussi un jour, et férié, en leur honneur.
Rejoignons les japonais le 5 mai, et célébrons nos enfants ! Ils assurent le prolongement de la lignée familiale (si vous y attachez de l’importance) et sont aussi le futur de la société toute entière.
Nous ne pouvons nous empêcher ici de faire une parenthèse citoyenne en parlant du mouvement #fridaysforfuture, un mouvement commencé par une jeune suédoise Greta Thunberg en août 2018 qui décida de faire grève (d’école) pour protester contre l’inaction de nos politiciens face au changement climatique, et suivi depuis, chaque vendredi, par des milliers de jeunes du monde entier. D’accord ou pas d’accord, nous n’en débattrons pas ici tant le sujet est complexe et sensible.
Mais il y a une chose sur laquelle nous devons insister et sur laquelle nous sommes tous d’accord, c’est le fait qu’il est primordial d’inclure, au cœur des débats et de l’éducation (chaque parent a son rôle à jouer) le respect de l’environnement et le développement durable si nous voulons que nos enfants aient un avenir.
L’heure est critique et le temps presse pour changer les mentalités et sortir de cette société des inégalités et de la surconsommation qui détruit tout sur son passage. Alors, promettons aux générations futures d’agir pour leur avenir, en consommant moins et mieux, et en construisant un monde bienveillant à leurs côtés, même si parfois nos actions individuelles ne semblent pas faire le poids.
Nous avons tous le pouvoir de faire évoluer les choses, à notre niveau et chaque jour qui passe. Nous sommes nos choix et nos actions du quotidien, là est notre véritable pouvoir à tous !
Bonne fête à tous les enfants !
En cette occasion, pourquoi ne pas s’offrir un des beaux livres illustrés par Sandrine Thommen, comme celui-ci. Un cadeau pour toute la famille !