Partout où nous avons voyagé, nous avons consulté et acheté des guides, mais nous les avons rarement utilisés. Lorsque nous voyageons nous préférons marcher et laisser nos pas nous guider. Bien sûr, nous avons aussi notre liste de « choses à voir et ne pas manquer », mais on court rarement d’un endroit à l’autre, en sautant dans des bus ou des taxis pour tout caser dans notre journée.
La journée que nous avons passée à Uji illustre à la perfection tout le bonheur que peut nous apporter un peu d’improvisation et de liberté en voyage.
Comme nous aimons le thé, en particulier le thé vert, et que Uji, la capitale du thé vert dans la région de Kyoto, ne se trouve qu’à une heure de train, nous avons décidé d’y aller. Nous espérions arriver à temps pour assister aux récoltes (c’était le mois de mai).
Nous n’avions aucun plan de la ville, ni guide avec les « bons plans » avec nous. Malgré cela, la journée que nous avons passée là-bas restera gravée dans nos mémoires comme un des meilleurs souvenirs du Japon.
En l’espace d’une journée, nous avons rencontré un gentil monsieur qui nous a généreusement cueilli des fraises de son jardin pour nous rafraichir, nous avons visité une usine de conditionnement de thé (où l’on nous a prêté des tatanes à l’entrée pour déambuler à notre guise dans l’usine), nous avons été emmené en voiture dans les plantations d’une famille productrice – où nous avons eu la chance d’assister à la récolte du gyokuro tout en recevant plein d’infos sur les variétés de thé (Tristan a même eu droit à une session pratique avec un des cueilleurs !), puis nous avons été invités par cette même famille à manger une délicieuse glace au thé vert dans leur magasin. Finalement, ils ont même insisté pour nous ramener en voiture jusque dans le centre (nous y étions arrivé après deux heures de marche à l’aveuglette et en plein soleil).
Et pour couronner le tout, comme si nous n’étions pas encore assez comblés, une vieille dame remet un joli paquet à Tristan sur le quai de la gare en lui disant “kawai“. Elle avait dû acheter pour elle ces confiseries si soigneusement emballées. Nous avons tout juste eu le temps de la remercier avant qu’elle continue sa route. Tant il aime les surprises, Tristan a gardé le paquet précieusement sur ses genoux tout au long du voyage retour pour ne l’ouvrir qu’une fois arrivé chez nous ! La jolie boîte contenait de délicieux biscuits … au thé vert bien sûr !
Vraiment, l’hospitalité à la japonaise n’a pas son pareil. Je t’invite vraiment à sortir des sentiers battus lors de ton voyage. Même sans parler la langue, il t’arrivera plein de belles aventures !
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