Le festival de la rose trémière ou aoi matsuri, a lieu toutes les années à Kyoto durant les deux premières semaines de mai.
C’est un des festivals les plus attendus de l’année et ce serait une des plus anciennes fêtes traditionnelles au monde. Il se célèbre aujourd’hui sur une quinzaine de jours, et se termine par une grande procession le 15 mai.
En 2015, la splendeur des costumes de cours de l’époque Heian des 500 personnes qui défilèrent du Palais Impérial pour se diriger vers Kamigamo jinja en passant par le sanctuaire Shimogamo n’a pas suffit à nous émouvoir. Nous ne t’en parlerons donc pas ici, même si c’est un évènement majeur qui reste à voir si tu en as l’occasion.
Nous avons plutôt choisi de vous parler ici d’une autre cérémonie qui précède et prépare en quelque sorte la procession : celle du yabusame shinji.
C’est une compétition de tir à l’arc à cheval qui se tient le 3 mai dans la forêt qui entoure le sanctuaire Shimogamo, le plus ancien des sanctuaires shintô de Kyoto, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce n’est pas seulement une performance pour divertir le public, c’est surtout un rituel de purification du chemin conduisant au sanctuaire Shimogamo.
Durant ce tournoi, des cavaliers habillés de costumes de chasse de l’époque Heian se lancent au galop, tour à tour, le long d’une longue allée et s’efforce d’atteindre 3 cibles en bois placées le long du parcours. Ils contrôlent leur monture avec leurs genoux puisqu’ils ont besoin de leurs deux mains pour décocher les flèches. Atteindre les trois cibles relève d’une très grande habileté.
Les costumes des cavaliers sont magnifiques et leurs performances à couper le souffle.
À l’époque des samurais, le tir à l’arc à cheval était évidemment un art guerrier mais il est aussi devenu un véritable art martial. Le zen étant devenu populaire auprès de la caste guerrière durant la période Kamakura (XIIè-XIVè siècle), le yabusame aidait les samurais à travailler la concentration, la discipline et le raffinement.
De plus, la forêt “Todasu-no-mori” (litt. forêt où les mensonges sont percés à jour) dans laquelle se déroule le tournoi ajoute une touche de magie à l’expérience.
Il peut y avoir du monde, alors si tu veux des places assises, viens faire la queue de bonne heure. Sinon, c’est facile de rester debout à l’arrière des spectateurs. C’est ce que nous avions fait avec notre fils de 4 ans, qui lui aussi a apprécié le spectacle.
Si tu es à Kyoto à cette date-là, réserve l’après-midi pour assister à ce spectacle extraordinaire. Tu ne le regretteras pas !
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